Bpifrance reconnaît Polyloop® en tant que « startup deeptech » !
La startup ambitionne de révolutionner en profondeur l’approche du recyclage des petits gisements de déchets de matières complexes, en particulier sur les composites. La startup développe une technologie unique de recyclage brevetée basée sur la régénération de la matière de haut niveau. Par une approche du recyclage en petites unités décentralisées sur des gisements de niches, à l’opposé des grandes usines centralisées traitant des déchets “mainstream”. La solution de recyclage installée sur site industriel sera intégrée dans un container clé en main exploitable directement sur place par un opérateur. La première unité verra le jour en 2022. Tic tac, tic tac…
Qu’est-ce qu’une startup Deeptech ?
Bpifrance définie le terme « deeptech » comme les structures, le plus souvent des startups, proposant « des produits ou des services sur la base d’innovations de rupture ». Elles développent des projets innovants et ambitieux qui repoussent les frontières technologiques. Sur la base d’innovations de majeures elles cherchent à révolutionner les usages en profondeur et apporter une réponse sociétale à des enjeux majeurs sur tous les domaines : l’intelligence artificielle, les biotechnologies, la transition énergétique, l’agriculture durable, la lutte contre le cancer, l’industrie, etc.
Les 4 caractéristiques d’une Deeptech :
Bpifrance a créé un référentiel permettant de différencier les projets deeptech selon 4 critères :
- L’utilisation d’une technologie ou de plusieurs technologies issues d’un laboratoire de recherche ou s’appuyant sur une gouvernance en lien fort avec le monde scientifique
- Des verrous technologiques complexes à lever avant d’atteindre leur objectif.
- Un avantage concurrentiel fort pour les utilisateurs.
- Un go-to market long et complexe. Développer une innovation de rupture est chronophage, il s’écoule souvent plusieurs années de la recherche et développement à l’industrialisation, industrialisation et commercialisation.
Ces différents points sont décrits dans l’infographie de Bpifrance.
Pourquoi Polyloop est une deeptech ?
Polyloop redéveloppe un procédé physico-chimique, techniquement validé à l’échelle d’une usine de grande capacité, vers les principes d’une SmartFactory. C’est comme si on passait d’un ordinateur à un téléphone : on intègre une technologie complexe fiabilisée dans un équipement simple d’utilisation au quotidien. A défaut que la nôtre ne tiendra pas dans une poche mais dans des containers.
Mais comment passer d’une usine à un container ? Par une réingénierie complète de fonctionnalité et pas seulement un changement d’échelle. Tout cela ne se fait pas en un claquement de doigt mais nos équipes ne cessent d’avancer, même confinés.
Ce projet va à l’encontre du schéma du recyclage centralisé. Nous voulons être acteur du changement, inverser la tendance et nous diriger vers un modèle décentralisé valorisant l’économie circulaire sur les territoires.
Vitrine d’une nouvelle génération de recyclage entre le recyclage chimique et le recyclage mécaniques historiques, il faudra 6 millions d’euros investis et 2 ans avant que la première unité de recyclage Polyloop prévue en AURA ne voit le jour à son échelle.
Après plus de 10 ans d’expérience, on continue l’histoire…
Polyloop s’inscrit dans la continuité des expériences antérieures menées par ses fondateurs, avec la mise au point du procédé Texyloop® et l’exploitation d’un site industriel à Vinyloop Ferrara SpA en Italie depuis les années 2000. On parle ici du procédé Physico-Chimique breveté de dissolution sélective et précipitation du PVC allié dans un matériau composite à un renforcement fibre, verre, métal etc bien connu des acteurs du recyclage mondial.
Polyloop s’appuie donc sur une technologie industrielle éprouvée et unique, la seule capable de séparer et régénérer la matière à un haut niveau de pureté de façon efficiente pour les PVC composites.
C’est un recyclage “à la maison” que nous développons. On régénère puis on réutilise directement sur site, évitant ainsi de nombreux flux logistiques dont l’impact environnemental reste discutable. Pour cela, il faut penser différemment, valoriser les transferts de technologies inter-filières et améliorer l’efficacité des innovations technologiques développées.
…mais il faut lever les barrières
Polyloop est loin d’être un simple changement d’échelle, il s’agit d’un projet de réingénierie complet avec la volonté d’avoir un équipement compact, viable, configurable, modulable et simple d’utilisation.
Verrou 1 : Assurer une sécurité maximale sur un matériel compact en dépit de l’ajout de fonctions nouvelles
La technologie, installée directement sur le site de l’industriel transformateur de l’industrie plastique doit être facilement opérable, sécurisée et robuste. Pour cela Polyloop s’appuie sur un réseau de maintenance mondiale à travers son partenaire installateur MTB recycling.
Verrou 2 : Disposer des ressources énergétiques nécessaires
Le procédé Polyloop® nécessite différentes énergies pour son exploitation. Il se peut que le site industriel ne dispose pas de l’ensemble des ressources énergétiques nécessaires ou bien que l’exploitant choisissent de l’installer dans un environnement non équipé. La complexité est donc de développer une unité énergétique de transformation capable de fournir des quantités importantes de vapeur en instantanée, de l’eau chaude, de l’air chaud, mais aussi de refroidir… Pour cela, l’entreprise travaille avec les laboratoires de l’INSA de Lyon.
Verrou 3 : Obtenir une unité simple en termes d’exploitation
La technologie conçue et exploitée dans l’usine VinyLoop Ferrara en Italie n’était accessible uniquement à des opérateurs qualifiés de la chimie ou du secteur des déchets. De plus celle-ci était soumise à un classement Seveso compte tenu de la quantité de solvant présente sur le site et de la température.
L’unité de recyclage Polyloop se veut être accessible à tout opérateur de l’industrie de la transformation, et pilotable sans formation technique spécifique. La solution de recyclage est donc conçue sur la base d’une unité en système fermé, l’utilisateur n’ayant que la possibilité de charger son déchet, choisir son programme et appuyer sur start !